L'étrange maison d'Agon-Coutainville - Daniel Lapierre avec la collaboration de Denis-Prosper Marilly
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L'étrange maison d'Agon-Coutainville

Daniel Lapierre avec la collaboration de Denis-Prosper Marilly
Humussaire

— Bien sûr, bien sûr, madame Mahaut. Oui, je la reconnais, plus exactement. J’y suis même mort.
Je ne sourcillai même pas. J'en avais tant entendu de la part de tous ceux qui m’avaient choisie pour biographe à qui raconter leur histoire  particulière !
—… J’y suis mort … Quelque chose me dit que j'avais une dizaine d'années. Cela fait, voyons… Plus de... presque un demi-siècle. Mais je crains de vous ennuyer.
— Pas du tout, monsieur Lelandel, croyez-le, pas du tout. Au contraire. (…)
 
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Nouveauté

Langues disponibles : Français

Format : 148x210

Nombre de pages : 240

19.00


— Bien sûr, bien sûr, madame Mahaut. Oui, je la reconnais, plus exactement. J’y suis même mort.
Je ne sourcillai même pas. J'en avais tant entendu de la part de tous ceux qui m’avaient choisie pour biographe à qui raconter leur histoire  particulière !
—… J’y suis mort … Quelque chose me dit que j'avais une dizaine d'années. Cela fait, voyons… Plus de... presque un demi-siècle. Mais je crains de vous ennuyer.
— Pas du tout, monsieur Lelandel, croyez-le, pas du tout. Au contraire. (…)
— Au revoir peut-être, madame Mahaut. J’ai eu un plaisir infini à revoir ces lieux. Puis-je vous donner un conseil ?
— Je vous en prie.
— Madame Mahaut, méfiez-vous de la maison voisine, méfiez-vous en continuellement. (…)
— Je peux me tromper, Léa, mais je crois que ton visiteur amnésique, tu as voulu qu'il n'appartienne qu'à toi, dès le début. Je te quitte là-dessus car je pars dîner chez Claire, la copine avec qui je pars en voyage… (…)
— Eh bien, dis donc : quarante-quatre ans bientôt et un coeur d'artichaut tout neuf encore ! S'il ne sait pas très bien ce qu'il va retrouver, Alexandre,
je le lui dirai, moi ! Parce que tu l'aimes à mourir, ma vieille !
Je lui demandai bêtement en reniflant :
— Tu crois ?
— J'ai commencé à m'en douter la première fois que tu m'en as parlé. Et c'est devenu de plus en plus évident pour moi ; je pensais que c'était la même chose pour toi mais que tu voulais préserver ton jardin du coeur. Tu m'en parlais de façon tellement différente de Paul ou de ton chef d'entreprise aviateur ou de tel ou tel de nos clients ! Et puis, quand tu as délibérément cessé de vouloir écrire sa vie, je n'ai plus eu de doutes : sa vie, tu voulais la vivre avec lui, pas l'écrire.
— Et tu ne me disais rien !
— C'est ça ! Je t'ai mis plusieurs fois la puce à l'oreille, non ? Davantage, non, ce n'était plus mon affaire. Ai-je une tête d'entremetteuse et un profil d'agence matrimoniale ? (…)